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Notre mission

L’une des principales missions du CPC est de contribuer au renforcement de la surveillance des maladies auprès du MINSANTE et du MINEPIA à travers deux actions : l’appui au fonctionnement à la veille sanitaire et l’analyse des données de surveillance. Cette mission se réalise à travers la participation du CPC aux grands programmes nationaux et internationaux de lutte contre les maladies particulièrement celles à risque épidémique pour le Cameroun mais aussi pour la sous- région Afrique centrale. Bien que Laboratoire National pour différentes maladies, l'expertise du CPC lui donne souvent une dimension sous régionale. Il reçoit et analyse ainsi des échantillons des autres pays. Toutes ses analyses sont soumises au contrôle de qualité externe selon les recommandations de l’OMS. Les bases de données sont partagées de façon hebdomadaire avec le MINSANTE et tous les organismes impliqués. Par note Ministérielle E2107/L/MINSANTE/SG/DPML/SDLTS/SL du 18/08/2015 désignant la liste officielle des laboratoires de référence pour les différentes maladies sous surveillance épidémiologique, le CPC a été désigné référent pour 28 maladies. La surveillance a été étendue aux virus apparentés du virus de la variole.

Maladies

Fièvre Jaune

ACTIVITÉS DE SURVEILLANCE DE LA FIÈVRE JAUNE
Le CPC est Laboratoire National de Référence pour la Surveillance de la Fièvre Jaune. A ce titre, il est chargé, en liaison étroite avec le Ministre de la Santé Publique (MSP) et l’Equipe pays OMS d’assurer le diagnostic sérologique. Les cas suspects sont notifiés, prélevés et les échantillons sont acheminés au CPC via le Programme Elargi de Vaccination (PEV) pour la recherche de la présence d’IgM anti-virus de la fièvre jaune par la technique MAC ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) avec les réactifs fournis par l’OMS.

Bilan annuel:
Au cours de l’année 2017 l’activité est resté stable. 3 149 prélèvements ont été reçus au laboratoire (dont 3 121 du Cameroun (CAE) et 28 de Guinée Equatoriale (EQG)). L’analyse a été effectuée sur 2 230 échantillons en raison de la rupture en pprovisionnement des réactifs par l’OMS. Les résultats ont identifié 18 cas positifs en IgM antiamariles (0,58%) et 3 cas indéterminés (0.09%) provenant du CAE. La répartition des cas selon les régions montre que, bien que les régions du Littoral et du Centre enregistrent le plus grand nombre de cas suspects, tous les cas positifs (18) provenaient de la région du Littoral. On note également, comme en 2016, un nombre de cas suspects relativement important dans les trois régions du Nord, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Depuis Juillet 2012, date de mise place du diagnostic différentiel, tous les cas IgM antiamarile positifs sont testés en IgM anti-virus de la dengue et anti-virus de West Nile. En 2017, 3 cas sur 21 étaient positifs en IgM anti-virus de la Dengue et de West Nile.



Cholera

Surveillance des maladies diarrhéiques En tant que Laboratoire national de référence pour le choléra, notre laboratoire assure la confirmation biologique du choléra sur l’ensemble du territoire camerounais. Des rapports hebdomadaires sont transmis au Ministère de la Santé Publique et aux différents partenaires impliqués dans cette surveillance.

Bilan annuel:
Au total 4 échantillons de selles ont été adressées au CPC en 2017 pour la recherche du vibrion cholérique. Aucun cas n’a été confirmé.



Ebola

Le Centre Pasteur du Cameroun est Laboratoire National de Référence pour les fièvres hémorragiques virales (dont Ebola). C’est le seul établissement camerounais à avoir un laboratoire de sécurité P3, nécessaire pour ce diagnostic.Il a mis en place en 2015 un dispositif de crise efficace comprenant la mise en place des tests rapides de diagnostic moléculaire d’une infection à virus Ebola. Il a également été mis en place un système de traitement des échantillons adossé sur un planning d’astreinte (24h/24h, 7jours/7) impliquant à chaque fois un responsable d’activité, un technicien de labo, un responsable des service généraux et un chauffeur.



Méningites

Surveillance des méningites pédiatriques

Dans le cadre du programme de surveillance Hib/OMS, le laboratoire a assuré la confirmation des cas suspects de méningites reçus au Centre Mère et Enfant (CME/FCB). L’objectif du programme était d’évaluer l’impact du vaccin contre Haemophilus influenzae type b (Hib) sur la survenue des méningites chez les enfants de moins de 5 ans. Suite à l’introduction de ce vaccin en janvier 2009 dans le programme élargi de vaccination (PEV), le nombre d’isolats de H. influenzae b a considérablement diminué. En 2009, le projet SURVAC (financement Bill Gates) a pris le relais du réseau Hib/OMS pour la surveillance des méningites pédiatriques. Il visait en plus l’évaluation de l’impact du vaccin anti-pneumocoque d’introduction plus récente (juillet 2011), le pneumocoque étant la principale étiologie de méningite bactérienne dans notre contexte.Depuis 2015, la confirmation des cas suspects pour cette activité de surveillance est entièrement supportée par le Centre Pasteur du Cameroun. Les données sont partagées mensuellement avec les acteurs de cette surveillance, le MinSanté et l’OMS/AFRO.



Poliomyélite

ACTIVITÉS DE SURVEILLANCE DE LA POLIOMYÉLITE (LABO NAT ET INTER-PAYS OMS)
Le Centre Pasteur du Cameroun abrite le Laboratoire National et Inter-Pays pour la surveillance des cas de poliovirus au CAE, Tchad (CHA), Gabon (GAB), EQG et Sao Tomé et Principe (STP). La surveillance environnementale a été mise en place en 2015. Surveillance des Paralysies Flasques Aigües (PFA) Le diagnostic se fait à partir des selles d’enfants atteints de PFA. Les isolats de poliovirus sauvages (PVS) et vaccinaux discordants sont envoyés en séquençage au CDC-Atlanta ou au NICD-Afrique du Sud pour confirmation comme poliovirus sauvage ou poliovirus vaccinal dérivé.

Bilan annuel
La charge d’activité a significativement augmenté en 2017, avec 5 590 échantillons de selles analysées (contre 3266 en 2016). Comme chaque année, la plupart des échantillons sont issus du CHA et du CAE. Les résultats obtenus montrent que : i) aucun poliovirus sauvage n’a été notifié, ii) aucun poliovirus vaccinal dérivé n’a été identifié, iii) le nombre total de poliovirus sabin est en hausse, et iv) le taux de NPENT (entérovirus non polio) est resté en dessous du seuil de 10% bien que en hausse 9.39% contre 7.2% en 2016.

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